Par I’Ch
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ACTUNGOLO TV
En République Démocratique du Congo (RDC), les projets de construction de mille (1000) forages et stations mobiles de traitement d’eau d’un coût de près de 400 millions de dollars américains (USD) continuent de susciter des réactions de la part des congolais. À son tour, l’opposant politique Moïse Katumbi brise son silence pour dénoncer « ce énième scandale financier » enregistré dans le pays.
Dans un message ce lundi 22 avril, le leader d’Ensemble pour la République dénonce ce qu’il qualifie d’escroquerie, évoquant son expérience en la matière, alors que des milliers de congolais attendent des réponses à leurs besoins. Moïse Katumbi, qui s’en prend au ministère des Finances, déplore le silence du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque Mondiale (BM).
« Notre pays est dans un état lamentable. En violation des dispositions de la loi sur les marchés publics, le ministère des Finances débloque 400 millions USD en mode d’urgence pour 1000 forages… J’ai réalisé plus de 500 forages dans ma carrière, le coût standard pour un est de moins de 20 000 USD. Où va l’argent ? », a-t-il écrit via son compte X.
Et d’ajouter : « Le FMI et la Banque Mondiale gardent le silence face à ce scandale. L’argent gaspillé pourrait aider des millions de compatriotes dans le besoin ».
Moïse Katumbi a, par ailleurs, fustigé le comportement de la justice du pays, qui ne fait que réprimander rapidement les opposants.
« La justice congolaise, si rapide avec les opposants, reste silencieuse. La corruption et la mauvaise gestion des fonds publics posent des questions brûlantes. Qui sont les coupables ? Les Congolais exigent des réponses et des sanctions sévères contre ceux qui ont orchestré cette escroquerie. Il est temps d’instaurer une transparence totale », a-t-il ajouté.
Il faut rappeler que la justice congolaise s’est déjà saisie du dossier. Le parquet près la Cour de Cassation a adressé, jeudi 18 avril dernier, une réquisition d’informations au directeur général du Bureau de Contrôle Technique (BTC). Il lui est demandé de se rendre au consortium Stever Construct Cameroun Sarl-SOTRAD Water pour recevoir toutes les adresses où ces forages et stations de traitement d’eau ont été installés en RDC.