Le ministre des Ressources hydrauliques et de l’Électricité, Teddy Lwamba Muba, a révélé lors d’un briefing de presse tenu jeudi 18 juillet 2024 que, la République Démocratique du Congo reste dépendante des importations d’électricité de certains pays voisins pour combler son déficit interne.
Ces importations sont cruciales, selon le ministre, pour le secteur minier congolais, qui génère une grande richesse et contribue à hauteur de 8 milliards de dollars au produit intérieur brut (PIB) du pays. Il a également mentionné que la République Démocratique du Congo reçoit de l’électricité de la République Centrafricaine, de la Tanzanie, de l’Éthiopie et de l’Angola.
« Buhandahanda, un poste qui sera lancé à Goma, permettra, avec la ligne Nelsap en contact avec le Kenya et l’Éthiopie, d’obtenir bientôt environ 50 à 100 MW de l’Éthiopie. L’Angola, en amitié, injectera de la puissance ici en République Démocratique du Congo. De Brazzaville, nous récupérons parfois 25 MW. Les Tanzaniens, avec leur nouvelle centrale, envisagent de fournir 100 MW à la République Démocratique du Congo. Même la Centrafrique nous donne environ 2 MW avec Boali-Zongo », a déclaré le ministre, tout en ajoutant : « Cette dépendance a été exacerbée par la libéralisation du secteur minier en 1997, qui a entraîné une augmentation significative de la demande en électricité. »
Nous retenons que c’est à cause de cela qu’il y a un déséquilibre entre l’offre et la demande en République Démocratique du Congo, car elle n’a pas libéralisé son secteur de l’électricité au même rythme. Le ministre Teddy Lwamba Muba appelle à une prise de conscience et à des investissements significatifs dans ce secteur, en disant : « Investissons massivement dans notre infrastructure électrique pour réduire cette dépendance et assurer un approvisionnement stable et suffisant pour notre économie », a-t-il conclu.