Par Ghislain MADUALI
Rédaction : +243818143137
ACTU NGOLO TV HD
Une grève des chauffeurs de taxis et de bus va paralyser, ce lundi 29 juillet, toute la ville de Kinshasa. Jean Mutombo, Président de l’Association des Chauffeurs du Congo (ACCO), a confirmé cette information à ACTU NGOLO TV HD dans la nuit du dimanche 28 au lundi 29 juillet 2024 et a appelé les grévistes à respecter les droits et libertés des uns et des autres pendant leur mouvement.
Cause du mouvement
Selon les chauffeurs, la grève est déclenchée en raison de la tracasserie routière, des abus policiers, et des enlèvements dont ils sont victimes, entraînant parfois la perte de leurs véhicules, a rapporté le président de l’ACCO.
M. Mutombo a par ailleurs exhorté les chauffeurs à ne pas troubler l’ordre public ni commettre de dégradations, et à permettre à leurs collègues qui ne souhaitent pas participer à la grève de travailler librement sans être menacés.
Points de divergence
L’ACCO rappelle que le désaccord entre les chauffeurs et son bureau porte sur plusieurs points, notamment le sectionnement des itinéraires et le non-respect de l’arrêté tarifaire. Ces violations, selon M. Mutombo, ont conduit les autorités compétentes à prendre des mesures de contrôle pour faire respecter la loi, une situation que les membres de l’association, spécialement les chauffeurs, refusent d’accepter.
Malgré les cas de tracasseries policières et leurs corollaires, le Président de l’ACCO a souligné que des pourparlers doivent être engagés. Cependant, il se demande avec qui dialoguer, puisque l’actuel gouvernement provincial est réputé démissionnaire et ne traite que des affaires courantes.
Appel au calme et à la sérénité
L’autorité des chauffeurs de Kinshasa appelle ses membres au calme et à poursuivre leurs activités en attendant que l’ACCO engage des discussions avec la hiérarchie pour trouver une solution à leurs revendications.
Alors que les habitants de Kinshasa vont, en grande partie pendant ce mouvement de grève, utiliser des motos ce lundi, l’ACCO demande aux autorités de veiller sur les prix pratiqués par les motards pour éviter des augmentations abusives et a encouragé la population à refuser de payer des tarifs excessifs, même en cas d’urgence.