Par I’Ch
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ACTUNGOLO TV
Il est crucial que les pouvoirs publics réfléchissent à la construction d’une cité moderne au bénéfice des victimes de la guerre des Six Jours du 5 au 10 juin 2000 à Kisangani. C’est le plaidoyer lancé par le président de la Fondation « La Grande Famille Tshopo », Tite Tongo, à l’issue de la deuxième commémoration du GenoCost (Génocide congolais) présidée vendredi 2 août par la Première ministre Judith Suminwa, à Kisangani (Tshopo).
Au cours d’une interview accordée à ACTUNGOLO.COM ce samedi, M. Tite Tongo estime que la construction de cette cité sera la meilleure réponse en termes de réparations pour les victimes. Il salue cependant l’initiative du processus de réparation engagé par le gouvernement.
« Nous saluons l’initiative prise par notre gouvernement de rendre hommage aux victimes de la guerre des Six Jours mais la plupart des victimes n’ont pas de logement. Et les victimes sont désormais identifiées, je pense que la construction d’une grande cité pouvant les accueillir reste la meilleure réponse pour réparer cette mémoire tragique », a-t-il déclaré.
Ce notable de la Tshopo a également encouragé la Première ministre Judith Suminwa, cheffe du gouvernement, à continuer d’assister les victimes aujourd’hui frappées d’incapacité à cause de cette guerre. Pour lui, l’État doit garantir même une formation professionnelle aux victimes et à leurs enfants.
Par ailleurs, Tite Tongo appelle particulièrement le ministre des Droits Humains à garder un œil sur les victimes de tous les conflits qui ont secoué le pays, notamment à celles de Kamuena Nsapu, du conflit Teke et Yaka, etc.
Il sied de noter que cette deuxième année de commémoration du GenoCost a été marquée par des témoignages de victimes, qui selon M. Tongo, ont redonné vie à ces malheureux événements.
« Je suis un rescapé de ce conflit. La guerre m’a trouvé dans la salle de classe alors que j’étais élève en deuxième primaire au complexe scolaire Alpha (…) Et j’ai vite compris pourquoi le ministre d’État Constant Mutamba fondait en larmes après les témoignages. Comme moi, il a vécu ces moments horribles qui ont laissé des cicatrices tenaces nos âmes. Ces témoignages nous ont fait revivre ces atrocités, c’est révoltant », a-t-il indiqué.
La journée commémorative du GenoCost vise à sensibiliser et mobiliser l’opinion congolaise et internationale en faveur du droit du peuple congolais à la vérité, à la justice, aux réparations et à la prévention de la répétition de crimes de génocide commis dans les conflits en RDC.