Par Bertin Al-Bashir
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En République Démocratique du Congo (RDC), la question du nom de famille après le mariage est souvent source de confusion, notamment en raison de la diversité des pratiques et des influences culturelles. Contrairement à ce que beaucoup pourraient penser, il n’est pas obligatoire pour une femme de porter le nom de son mari après le mariage. Cette pratique, bien que courante, relève davantage d’une tradition sociale que d’une obligation légale.
Quant à la loi congolaise sur le nom de famille, la législation congolaise ne contraint pas les femmes à adopter le nom de leur époux après le mariage. Selon le Code de la famille congolais, chaque époux conserve son nom de naissance après le mariage. Ce code, adopté en 1987 et révisé depuis, stipule que les femmes ont le droit de garder leur nom de jeune fille tout au long de leur vie, même après leur union.
Toutefois, la même législation permet à une femme d’ajouter le nom de son mari à son propre nom si elle le souhaite. Cette option est laissée à la discrétion de l’épouse, et non imposée par la loi.
Les influences culturelles et sociales
Malgré l’absence d’une obligation légale, il est courant en RDC que les femmes adoptent le nom de leur mari après le mariage, une pratique fortement ancrée dans la culture et les traditions locales. Ce choix est souvent perçu comme un signe d’unité familiale et de respect pour l’institution du mariage. Dans certaines communautés, ne pas prendre le nom de son mari peut même être mal vu ou interprété comme un manque de respect envers le conjoint et sa famille.
Cependant, avec l’évolution des mentalités et l’émancipation croissante des femmes, de plus en plus de Congolaises choisissent de conserver leur nom de naissance après le mariage. Cette tendance est particulièrement observable dans les milieux urbains et parmi les femmes qui ont une carrière professionnelle, où l’identité individuelle est fortement valorisée.
Choisir de porter ou non le nom de son mari peut avoir des implications pratiques, notamment en matière d’administration et de gestion des documents. Les femmes qui décident de changer de nom doivent souvent procéder à la mise à jour de divers documents officiels, tels que les cartes d’identité, les passeports, les documents bancaires, et autres. Cette démarche peut parfois s’avérer complexe et coûteuse.
En revanche, celles qui choisissent de conserver leur nom de jeune fille évitent ces complications, mais doivent parfois expliquer leur décision dans un contexte social où la norme est de prendre le nom du mari.
Il sied de noter qu’en RDC, porter le nom de son mari après le mariage n’est pas une obligation légale, mais plutôt une pratique culturelle courante. La décision reste un choix personnel de la femme, influencé par ses convictions, ses valeurs et sa situation professionnelle. Avec l’évolution des mentalités et la reconnaissance croissante des droits des femmes, il est probable que de plus en plus de Congolaises optent pour conserver leur nom de naissance, affirmant ainsi leur identité individuelle tout en respectant l’institution du mariage.