Par Bertin Al-Bashir
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Le phénomène « BBL » (Brazilian Butt Lift), qui consiste en une intervention chirurgicale visant à augmenter le volume des fessiers à partir de graisses prélevées sur d’autres parties du corps, fait de plus en plus parler de lui à Kinshasa. Cette pratique, popularisée par des célébrités à travers les réseaux sociaux, séduit un nombre croissant de femmes désireuses de modifier leur apparence corporelle.
Cependant, l’essor de cette tendance soulève des interrogations sur ses risques, son impact social, et ses inconvénients, notamment dans un contexte urbain africain en développement.
Initialement prisé en Occident, le « Brazilian Butt Lift » a fait son entrée sur le continent africain, influencé par la culture populaire et les standards de beauté propagés par les réseaux sociaux. À Kinshasa, il n’est plus rare d’entendre parler de femmes ayant eu recours à cette intervention chirurgicale dans l’espoir d’atteindre une silhouette idéale. Le « BBL », souvent perçu comme un moyen rapide et efficace de transformer son apparence, attire de plus en plus les jeunes femmes kinoises, souvent influencées par les icônes mondiales de la mode et du divertissement.
Cette tendance trouve également un écho favorable auprès des chirurgiens esthétiques, locaux ou étrangers, qui proposent ce type d’intervention à des prix variés. Toutefois, cette pratique reste en grande partie inabordable pour la majorité de la population, ce qui pousse certaines à recourir à des solutions à moindre coût, souvent risquées.
Le « BBL » dans d’autres pays : un phénomène global aux effets controversés
Dans plusieurs pays, notamment aux États-Unis, au Brésil, ou encore en Europe, le phénomène « BBL » est depuis longtemps sous les feux des projecteurs. Aux États-Unis, par exemple, le nombre de chirurgies esthétiques pour le « BBL » a explosé ces dernières années, malgré les nombreux avertissements des experts de santé concernant les risques associés à cette opération.
Le « BBL » est en effet l’une des chirurgies esthétiques les plus risquées, avec un taux de mortalité élevé, en raison des complications possibles telles que les embolies graisseuses. Plusieurs cas de décès liés à cette pratique ont été documentés, notamment au Mexique et aux États-Unis, où des femmes se rendent parfois dans des cliniques clandestines pour des interventions à bas prix.
Si le « BBL » semble offrir une solution rapide pour celles qui souhaitent se conformer aux standards de beauté actuels, il soulève de nombreuses questions, tant sur le plan de la santé que sur le plan social. À Kinshasa, où les infrastructures médicales sont souvent limitées, cette tendance pourrait avoir des conséquences désastreuses si elle n’est pas mieux régulée. En attendant, il est essentiel de sensibiliser la population aux risques et de promouvoir une réflexion sur les idéaux de beauté, souvent imposés de l’extérieur, au détriment de l’acceptation de soi.