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Vendredi 27 septembre 2024, à l’ouverture de la session ordinaire de septembre, Mateus Kanga, président de l’Assemblée provinciale de la Tshopo, a lancé un appel fort aux politiciens à Kisangani chef-lieu de la province en les exhortant à cesser toute collaboration avec les délinquants organisés en bandes, qui perturbent la quiétude de la population, rapporte le site Boyoma Révolution.
Dans son discours, Mateus Kanga a dénoncé cette alliance tacite entre certains acteurs politiques et des inciviques. Selon lui, ces politiciens cherchent avant tout à tirer profit de cette collaboration pour renforcer leur position sur la scène politique. «J’interpelle la conscience de tous, surtout des politiciens qui se complaisent à collaborer avec les délinquants organisés en bandes pour leur santé politique », a-t-il déclaré avec fermeté.
L’inquiétude face à une justice perçue comme complaisante
Le président de l’organe délibérant de la Tshopo n’a pas seulement pointé du doigt les acteurs politiques, Il a également exhorté les autorités judiciaires à se montrer plus rigoureuses dans le traitement des dossiers impliquant les criminels. Par ailleurs, il a relevé que la complaisance judiciaire contribue à la méfiance croissante de la population envers le système judiciaire, poussant cette dernière à préférer la justice populaire.
« De même, j’interpelle les autorités judiciaires, car le constat aujourd’hui est que la majorité de ceux qui sèment la terreur au sein de nos populations bénéficient souvent d’une complaisance judiciaire. Cela engendre une grande méfiance de la population, qui préfère souvent recourir à la justice populaire », a ajouté Mateus Kanga.
Une complicité généralisée dans les institutions ?
Le constat est alarmant : la complicité entre certaines autorités militaires, policières, judiciaires et même ecclésiastiques avec des groupes criminels semblent gagner du terrain, non seulement dans la province de la Tshopo, mais aussi à travers plusieurs autres provinces de la République Démocratique du Congo. Face à cette situation préoccupante, l’État est interpellé pour redoubler d’efforts et traquer ces complices afin de les traduire devant la justice, où ils devront répondre de leurs actes conformément à la loi.
La population de cette province , comme celle d’autres villes du pays, attend avec impatience de voir si cet appel du président de l’Assemblée provinciale sera entendu et suivi d’actions concrètes. La réaction des autorités judiciaires et des autres parties prenantes sera cruciale pour redresser la situation et restaurer la confiance de la population.