Déclaration de l’Honorable Émile SUMAÏLI MISEKAÀ l’occasion de la journée du GENOCOST

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Ce 2 août, notre mémoire collective s’arrête sur une page sombre de notre histoire : celle du GENOCOST, cette guerre d’usure et de prédation qui, depuis bientôt trois décennies, a coûté la vie à plus de six millions de nos compatriotes. Une tragédie humaine trop longtemps tue, trop souvent banalisée.
Aujourd’hui, alors que la partie orientale de notre pays continue d’être ravagée par des violences armées, les cris des survivants résonnent plus fort que jamais. À Goma, à Bukavu, à Beni, à Ituri comme à Shabunda, les Congolais subissent l’insécurité, le deuil, le déplacement et l’humiliation. Chaque attaque, chaque village incendié, chaque femme violée ou enfant enrôlé est un rappel cruel que le génocide à bas bruit se poursuit, sous le regard impuissant — parfois complice — du monde.
Mais en ce jour de mémoire, nous refusons de sombrer dans le désespoir. Car se souvenir, c’est aussi résister. Et résister, c’est continuer à croire à un avenir de paix.
Je rends hommage aux martyrs de notre nation. Je m’incline devant la souffrance des veuves, des orphelins, des déplacés. Mais surtout, je veux leur dire que le combat pour la vérité, pour la justice et pour la reconnaissance n’est pas terminé.
Un jour viendra où le sang versé n’aura pas été inutile, où les tombeaux muets parleront, et où nos enfants hériteront d’un Congo réconcilié avec lui-même et debout dans sa dignité.
Ensemble, poursuivons le devoir de mémoire, et bâtissons l’espérance.