Quand l’acharnement dépasse la raison : le cas troublant du Prophète Jules Mulindwa

Par Osée Ngolo
Rédaction : +243818143137
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Un document officiel signé par la Direction Générale des Migrations (DGM), daté du 31 mai 2025, fait état d’une interdiction de sortie du territoire visant le Prophète Jules Mulindwa, leader de l’église Pentecôtiste Lumière du Monde Mboka ya Ekimelo. Selon cette note, l’homme de Dieu serait poursuivi pour « tromperie sur la qualité et falsification de produits pharmaceutiques ». Une accusation pour le moins étonnante et difficile à justifier sur base de faits concrets.

Il est important de rappeler que Jules Mulindwa, communément appelé « Docteur », n’est pas médecin ni pharmacien, mais docteur en théologie, un titre qui relève de son ministère évangélique. À ce jour, aucune pharmacie, aucun dépôt pharmaceutique, aucun hôpital ou activité liée à la fabrication de médicaments ne lui est attribué. Il n’a jamais exercé ni dans le commerce pharmaceutique ni dans le secteur de la santé.

Pire encore, ni le Parquet Général près la Cour d’Appel de Kinshasa/Matete – cité dans la note comme initiateur du mandat – ni la DGM elle-même, n’ont jamais convoqué ou auditionné le prophète à ce sujet. Comment dès lors comprendre qu’un avis de recherche et une interdiction de quitter le territoire soient émis sans qu’il ait été entendu ou informé officiellement d’un quelconque dossier judiciaire ?

Ce traitement soulève une série de questions sur les motivations réelles de cette mesure. Le prophète Mulindwa est connu pour son soutien actif au Président Félix Tshisekedi. En 2023, il s’était illustré comme l’un des leaders religieux ayant mobilisé sa communauté pour voter massivement en faveur du Chef de l’État. Plus récemment, lors de la marche patriotique « AMANI » du 29 avril 2025, il a remis une contribution symbolique de 200 millions de francs congolais (environ 71 000 USD) à l’effort de guerre, en soutien à la République.

Pourquoi donc cet acharnement soudain ? Pourquoi vouloir l’associer à un dossier qui semble manifestement ne pas le concerner ?

La DGM, tout comme les services de justice, sont appelés à faire preuve de rigueur et d’intégrité. Il serait regrettable qu’un homme d’église soit victime d’un montage, d’une manipulation ou d’une erreur administrative. Pire encore, qu’un engagement citoyen soit payé en retour par une cabale déguisée en procédure judiciaire.

L’opinion publique, les autorités compétentes et les instances judiciaires doivent examiner ce dossier avec la plus grande objectivité. Il en va de la crédibilité des institutions et de la confiance des citoyens dans l’État de droit.

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