RDC : Suspension partielle de la gratuité des soins de maternité dans certaines structures de santé à Kinshasa

Par Osée Ngolo
Rédaction : +243818143137
ACTU NGOLO TV

L’initiative phare du Chef de l’État congolais sur la gratuité des soins de maternité, portée par le programme de Couverture Santé Universelle (CSU), connaît un coup d’arrêt dans plusieurs structures de santé de Kinshasa. En cause : d’importants arriérés de paiement accumulés par le Fonds de Solidarité de Santé.

Le Centre Hospitalier Monkole, structure de référence en matière de soins de santé maternels, a annoncé la suspension temporaire, depuis le 7 juin 2025, de ses services gratuits de maternité et de néonatologie. Une décision douloureuse, mais jugée inévitable par la direction de l’établissement.

« Cette mesure fait suite aux arriérés de paiement non réglés par le Fonds depuis octobre 2024 », précise le communiqué signé par le Médecin Directeur, Rémy Kashala, et le Directeur Général, Eder Mbi-Masiala.

Monkole n’est pas un cas isolé. Un collectif des structures confessionnelles privées — incluant les œuvres médicales de l’ECC, de l’ACK, de l’Armée du Salut et de la BDOM — a également décidé de suspendre partiellement la gratuité des soins, à partir du 5 juin 2025. À partir du 19 juin 2025, sans solution trouvée, tous les actes deviendront payants, avertissent-elles.

Dans une correspondance adressée aux autorités sanitaires nationales, ces structures dénoncent :

  • Un retard de 8 mois dans le paiement des factures d’accouchements ;
  • Le non-paiement des consultations prénatales et échographies depuis plus de 20 mois ;
  • La retenue de 30 % sur les factures validées, censée servir à l’achat de médicaments, dont la livraison reste partielle.

Ces dysfonctionnements, selon les responsables religieux, mettent en péril la survie de leurs structures et compromettent la qualité des soins à offrir à la population.

🛑 Une alerte sur l’avenir de la CSU ?

Lancée en grande pompe par le Président de la République, la Couverture Santé Universelle visait à garantir l’accès aux soins essentiels, notamment ceux liés à la maternité, à toutes les Congolaises sans distinction. Cette suspension partielle sonne comme une alerte sur les défis de soutenabilité du programme.

Les responsables des structures concernées lancent un appel pressant au gouvernement pour un dénouement rapide, à travers le règlement des arriérés et la signature d’avenants de collaboration spécifiques.

Pendant ce temps, les patientes les plus vulnérables risquent de payer le prix fort, dans un contexte socio-économique déjà éprouvé.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *