Par la Rédaction
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L’agression de la République Démocratique du Congo (RDC) par le Rwanda sous couvert du groupe terroriste M-23. Les rebelles ne se sont pas vraiment retirés comme convenu de certaines régions des territoires de Rutshuru et Nyirangongo, dans la province du Nord-Kivu. Certains habitants l’ont discrètement révélé à une équipe des journalistes qui s’est rendue dernièrement dans la zone, sur la facilitation de la force de la Communauté des États de l’Afrique de l’Est (EAC en anglais) pour une visite d’évaluation.
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Les journalistes ont visité en premier lieu le campement du contingent kényan à kibati où ils ont été briefés sur le mandat de la force régionale de l’EAC de le commandant de cette force à kibumba. De là, il a conduit les chevaliers de la plume jusqu’à Kanyamahoro, une colline qui constituerait une des bases avancées du M23 en vue de lancer un assaut sur Goma mais déjà reconquise par les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC).
Le périple s’est poursuivi jusqu’au bureau du territoire de Nyirangongo où quelques dizaines d’habitants ont été rencontrés. Ces habitants témoignent que le M23 s’est retiré de la zone mais dans l’indiscrétion ils craignent pour leur sécurité. Pour d’aucuns, ces rebelles se déguisent parfois en civils pour tromper la vigilance de la population et des autorités.
« Nous les voyons sillonner dans la cité même pendant la journée », ont, sous anonymat, témoigné certains habitants rencontrés par l’équipe des journalistes.
Au centre de kibumba par exemple, l’ambiance n’est pas à l’accoutumée. Seulement quelques commerçants et marchands exercent leurs activités.
Pour la force régionale de l’EAC, il s’agit plutôt d’un retrait progressif des rebelles du M23 des zones qu’ils occupaient.
Pour sa part, le commandant de la force de l’EAC, le Général-major Jeff Nyangah a, lors d’un briefing de presse, affirmé que le retrait du M23 n’est pas une donne facile. Cependant, a-t-il souligné, des signaux forts sont enregistrés sur le terrain.
Pendant ce temps, le constat est autre à Rugari et Gisigari où le Mz3 avait occupé le camp militaire stratégique de Rumangabo, actuellement la région est contrôlée par le contingent kényan. Ici le retour des habitants est au rendez-vous et les activités socieconomiques reprennent progressivement. « Le M23 est parti mais on ne sait où » , chuchotent certains habitants.
Il sied de signaler que la présence de la force de l’EAC a permis le retour du trafic entre Goma et Rutsuru sur la route nationale n°2 (RN2).
L’EAC parle d’une question de quelques jours alors qu’elle appelle tout le monde à contribuer à la sécurité de ces entités, car, a-t-elle souligné, sans la collaboration de la population, il sera difficile de ramener la paix.