Par Marius Mayendelo
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Candidat à l’élection présidentielle de décembre dernier en République Démocratique du Congo (RDC), le leader du Mouvement Lumumbiste Progressif (MLP) a tenu mardi 18 juin une conférence de presse à Bruxelles (Belgique) où il a obtenu son asile politique. Frank Diongo a appelé la classe sociopolitique à une grande mobilisation pour déloger le régime de Tshisekedi.
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Pour lui, cette mobilisation doit partir d’une conférence des patriotes afin de libérer le pays de la mauvaise gouvernance.
« (…) Nous appelons donc à la mobilisation générale de notre peuple et de la société civile, à la relance de l’opposition, et à l’union des forces républicaines, y compris celles à l’étranger. Il est crucial d’organiser, de toute urgence, une conférence des patriotes pour l’évaluation de la situation générale, la restauration de la République et de la démocratie en RDC, afin de définir des actions politiques et diplomatiques pour sortir de cette crise et reconstruire notre nation », a-t-il déclaré.
Et d’ajouter : « L’ancien président Joseph Kabila a quitté le pouvoir en laissant une dette de 3 milliards de dollars américains (USD). À l’arrivée de Félix Tshisekedi, cette dette a explosé pour atteindre 10 milliards en seulement 5 ans, conséquence d’une mauvaise gouvernance ».
Pour obtenir son asile politique en Belgique, cet opposant congolais proche de Moïse Katumbi a prouvé qu’il était victime d’une planification de mort politique. Ainsi, dans la foulée et par l’intermédiaire de son avocat, une plainte a été déposée auprès de la justice belge, qui vise directement le général Christian Ndaywel, directeur général du renseignement militaire, ex-Demiap. Franck Diongo qualifie le pouvoir de Félix Tshisekedi de « dictature sanguinaire ».
« Il se fait que la Belgique peut, sur base des lois de compétence universelle, dans certains cas, poursuivre des personnes qui commettent des crimes à l’étranger. C’est clairement le cas avec le général-major Christian Ndaywel », a indiqué M. Deswaef, avocat de Franck Diongo.
Arrêté le 20 juin 2023 alors qu’il rentrait chez lui et après avoir participé au deuil du Dr Kabamba, « figure historique » de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), le candidat à la présidentielle de 2023, qui s’est finalement retiré pour Moïse Katumbi, a été conduit à la Police avant d’être transféré au renseignement militaire.
Dans les locaux de l’ex-Demiap, Franck Diongo a subi des « tortures inqualifiables », selon son avocat, qui confirme que « ces tortures étaient répertoriées dans la plainte déposée ». Il critique également le fait que son client ait été détenu au secret dans l’ex-Demiap pendant 20 jours.