Par Ghislain MADUALI
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« C’est avec une profonde conviction et engagement envers les valeurs démocratiques que je vous annonce aujourd’hui le retrait de ma candidature aux élections sénatoriales prévues le 29 avril 2024 ».
Ce sont les mots que Samy Badibanga, candidat sénateur, pour la ville province de Kinshasa, a emprunté dans l’introduction de sa lettre qui annonçait, hier samedi, le retrait de sa candidature aux élections sénatoriales qui se profilent à l’horizon.
Pour le leader du regroupement politique « Les Progressistes », cette décision s’inscrit dans la continuité de ses inquiétudes croissantes quant aux failles apparentes du système électoral congolais actuel qui semble conduire à « la corruption et autres pratiques illégales ».
« J’ai observé avec consternation des manœuvres tendant à contraindre les députés provinciaux à violer l’esprit de notre constitution qui dispose que tout mandat mandat impératif est nul. La subordination des députés provinciaux à des directives des partis politiques ou regroupements politiques entrave gravement leur liberté de conscience et leur capacité à représenter dignement les intérêts du peuple », a-t-il écrit.
Par ailleurs, il souligne qu’il est troublé par la profanation de la Cour Constitutionnelle, caractérisée par l’érosion de sa crédibilité, notamment, dit-il, en ce qui concerne ses récentes décisions relatives aux élections des députés nationaux, prises selon lui, en violation de l’article 168 de la Constitution et de la loi électorale.
« Mon engagement pour le bien de notre nation et la promotion d’un processus électoral juste et transparent demeure intacte.Je continuerai à œuvrer pour que les principes démocratiques soient respectés et que les citoyens puissent s’exprimer librement dans le cadre d’élections libres et équitables », a déclaré l’ancien Premier ministre congolais.
Les élections sénatoriales prévues ce lundi 29 avril suscitent l’inquiétude et des voix s’élèvent déjà pour dénoncer les mauvaises pratiques d’intimidation des dirigeants des partis et regroupements politiques par le fameux « mot d’ordre » de corruption des candidats aux élus provinciaux à travers le pays et particulièrement à Kinshasa la capitale.