Par : SBM
Rédaction : +243818143137
ACTU NGOLO TV HD
Le regroupement politique « Alternance 2028 » exprime sa consternation face à la carence de policiers et à la surprotection des personnalités politiques en République Démocratique du Congo. Il a adressé une lettre au Vice-Premier Ministre en charge de l’Intérieur, de la Sécurité et des Affaires Coutumières pour demander des mesures afin de résoudre ces problèmes qui affectent de nombreux Congolais.
Voici le contenu de leur mémorandum :
Lettre ouverte du Regroupement Alternance 2028 au Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité et des Affaires Coutumières
Objet : Carence des policiers et surprotection des personnalités politiques
Excellence,
Nous vous adressons la présente lettre ouverte concernant les problèmes énoncés en objet.
Après avoir recueilli les témoignages de nos compatriotes vivant dans les différentes communes de Kinshasa sur l’insécurité croissante dans toutes les circonscriptions (Funa, Lukunga, Mont Amba, Tshangu), nous avons constaté, après une enquête approfondie, que certains sous-commissariats dans les zones les plus dangereuses de Kinshasa sont vides ou ne comptent que deux ou trois policiers.
Ce constat fait suite aux plaintes des habitants de ces quartiers, qui déplorent l’indifférence des policiers affectés dans les sous-commissariats face à la montée de la criminalité. Parfois, des délinquants et des bandits commettent leurs crimes à quelques mètres des sous-commissariats sans que les policiers n’interviennent. Lorsqu’une intervention est nécessaire, ces sous-commissariats sont soit vides, soit gardés par un seul policier qui se déclare incapable d’agir faute de munitions.
Pendant ce temps, les sous-commissariats se transforment en parkings pour motos-taxis, tandis que les criminels opèrent en toute impunité.
Le paradoxe réside dans le fait que, alors que les sous-commissariats manquent cruellement de personnel et que les unités mobiles de la police sont sous-équipées, des jeeps de police sont affectées à l’escorte des hautes personnalités de la République, qui circulent avec des centaines de policiers, comme si Kinshasa était assiégée. Pourtant, ces personnalités résident dans les quartiers les plus sécurisés de la ville.
Nos compatriotes se demandent légitimement pourquoi ces personnalités nécessitent une protection aussi massive. Il est inacceptable que la population soit laissée à l’insécurité en raison du manque d’effectifs dans les sous-commissariats, pendant que des personnalités politiques, censées servir le peuple, accaparent une quantité excessive de policiers pour leur protection rapprochée.
La mission première de la police est d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens. Ce n’est que lorsque cette mission est remplie que l’on peut envisager une protection rapprochée des hautes autorités, aux frais des contribuables congolais.
Ainsi, nous vous demandons, Monsieur le Vice-Premier Ministre, en tant qu’autorité hiérarchique de la police nationale congolaise, d’ordonner le redéploiement des policiers équipés dans les sous-commissariats et la réduction des effectifs affectés à la protection rapprochée des personnalités. Vous aurez ainsi répondu au cri d’alarme des Kinois.
En vous remerciant de votre attention à notre demande, motivée par le souci de l’intérêt général, veuillez agréer, Monsieur le Vice-Premier Ministre, l’expression de nos sentiments chaleureux et patriotiques.
Fait à Kinshasa, le 09 juillet 2024
- Honorable Ados Ndombasi
- Yvon Mubengayi
- Kashoguy Kalambayi
- Triomphe Makasi
- Prof. Hervé Muniama
- Ben Shanal