Par Bertin Al-Bashir
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Les chauffeurs de taxi de la ville de Kinshasa sont en grève depuis ce lundi 27 juillet, protestant contre le contrôle initié par la division urbaine des transports de la ville. Cette action collective, qui a paralysé une grande partie du réseau de transport urbain, reflète une frustration croissante parmi les professionnels du secteur.
Selon les chauffeurs, les contrôles de la division urbaine des transports sont devenus de plus en plus fréquents et rigoureux, impactant négativement leur capacité à travailler efficacement. Les mesures incluent des vérifications régulières des permis de conduire, des cartes de transport, et des inspections techniques des véhicules. Ces contrôles, bien que nécessaires pour la sécurité des passagers, sont perçus comme excessifs et souvent arbitraires.
Parmi les chauffeurs approchés ce matin par nos reporters, Jean-Marie Mbala, expérimenté depuis plus de dix ans, explique :
« Nous ne sommes pas contre les contrôles pour la sécurité, mais le problème c’est l’abus et la corruption. Chaque jour, nous sommes arrêtés et souvent forcés de payer des amendes injustifiées. Cela devient insupportable, » a-t-il déclaré.
La grève a provoqué de sérieux désagréments pour les résidents de Kinshasa, nombreux à dépendre des taxis pour leurs déplacements quotidiens. Les arrêts de taxi sont restés déserts, et les rares taxis en circulation étaient rapidement pris d’assaut par des passagers désespérés.
Marie Tumba, une employée de bureau, raconte sa mésaventure :
« Je suis restée à l’arrêt pendant plus d’une heure ce matin, sans trouver de taxi. J’ai finalement dû marcher plusieurs kilomètres pour essayer d’atteindre mon lieu de travail. »
Pour l’instant, les autorités de la ville de Kinshasa n’ont pas officiellement réagi à la grève. Toutefois, des sources proches de la division urbaine des transports indiquent qu’une réunion d’urgence pourrait être convoquée pour discuter des demandes des chauffeurs et tenter de trouver une solution pacifique à la crise.