Procès Joseph Kabila : L’Église catholique dénonce un verdict « horrifiant » de la Haute Cour militaire

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Par Palmira Nzonza | ACTU NGOLO |
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La condamnation à mort de l’ancien président de la République, Joseph Kabila Kabange, par la Haute Cour militaire de Kinshasa, continue de susciter une vague d’indignation à travers le pays. Parmi les voix les plus critiques figure celle de l’Église catholique, qui a exprimé une profonde consternation face au déroulement du procès.

Dans une déclaration rendue publique ce lundi, la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) a fustigé un jugement expéditif et contraire aux principes fondamentaux de justice :

> « Nous sommes horrifiés par le verdict de la Haute Cour militaire de Kinshasa, à l’issue du procès pénal expéditif engagé contre le Président honoraire Joseph Kabila, le condamnant à la peine de mort. »


L’Église catholique dénonce un manque de transparence, une précipitation dans la procédure, ainsi que l’absence de garanties nécessaires à un procès équitable. Elle rappelle que, même dans les cas les plus graves, les droits fondamentaux de tout accusé doivent être respectés, indépendamment de son rang ou de son passé politique.

Cette sortie de l’Église intervient alors que de nombreuses organisations de défense des droits humains et plusieurs acteurs politiques nationaux et internationaux s’interrogent sur les motivations réelles de cette procédure. Beaucoup y voient la main d’un règlement de comptes politique, et appellent à la modération pour éviter une escalade de tensions.

Joseph Kabila, qui a dirigé la RDC de 2001 à 2019, demeure une figure controversée mais influente de la scène politique congolaise. Sa condamnation, pour des faits encore en grande partie non révélés au public, et dans un cadre militaire plutôt que civil, nourrit les soupçons et alimente les spéculations.

La CENCO plaide pour une révision du verdict dans le respect du droit, tout en appelant à la préservation de la paix et de la stabilité dans le pays.

> « La justice ne peut être un instrument de vengeance ou de règlement politique. Elle doit être au service de la vérité et de la réconciliation nationale », conclut le communiqué.

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