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Par I.Ch
ACTU NGOLO TV
Les élections tenues sur l’ensemble de la République Démocratique du Congo (RDC) le mercredi 20 et le jeudi 21 décembre ont été entachées de beaucoup d’irrégularités. Outre, l’arrivée tardive des kits électoraux dans les centres de vote, d’autres congolais ont voté vendredi, samedi, dimanche, et même ce lundi.
Au cours d’une interview ce lundi 25 décembre, le président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a déclaré être dans l’incapacité de donner les chiffres exacts de bureaux de vote qui ont ouvert en raison des difficultés rencontrées sur le terrain par certains de ses agents. Denis Kadima a précisé que l’annulation des résultats de certains bureaux de vote n’est pas exclue.
De plus, le patron de la centrale électorale a accusé les acteurs politiques d’être à la base de beaucoup d’irrégularités.
« (…) Il y a certains de nos agents qui ont terminé les élections, ils ont organisé les scrutins, mais ils ne pouvaient même pas quitter les lieux parce qu’en cours de route, ils ont été attaqués. Lorsqu’on les voit avec la machine, on pense qu’ils se rendent chez un homme politique. Certains sont cachés en brousse, d’autres que nous avons envoyés des hélicoptères, on a appelé le ministère de la Défense, on a envoyé des hélicoptères pour les aider. En fait, c’est un peu comme une situation de guerre », a-t-il expliqué.
Et de poursuivre : « Il faut comprendre qu’ici, nous sommes la victime, nous ne sommes pas les bourreaux. Donc, je suis incapable de vous donner ces chiffres-là parce qu’il y a des machines, vous avez vu, qui ont été cassées, cassées devant tout le monde et de façon spectaculaire. Je ne sais pas ce qu’on peut encore retirer de ces machines, et nos agents ne pouvaient même pas reprendre la route pour aller aux antennes parce qu’ils étaient poursuivis. C’est un peu compliqué, on pense qu’ils sont à l’origine de ce qui se passait, mais en réalité, ce sont les politiciens qui ont ces choses-là. Ce n’est pas exclu qu’on annule certains résultats après nos enquêtes, les gens ne savent pas ce que nous avons mis dans ces machines ».
Pendant ce temps, l’opposition politique demande l’annulation de ces scrutins qu’elle qualifie de « simulacre d’élections » et exige la démission de Denis Kadima.