Par I’Ch
Rédaction : +243818143137
ACTUNGOLO TV
Dans une mise au point parvenue à ACTUNGOLO.COM ce lundi 10 juin, le bourgmestre de la commune de Kinshasa, Maître Bienvenu Mbalibi a balayé d’un revers de la main l’affirmation selon laquelle il serait dans le collimateur du conseil communal pour être démis de ses fonctions à cause de megestion.
Selon lui, l’auteur de cette fausse déclaration sur une radio de la place s’en prend simplement à sa personne pour des raisons inavouées. Bienvenu Mbalibi, qui reconnaît avoir reçu une notification pour une question orale avec débat lui adressée par un conseiller municipal, précise que la démarche de son bourreau transgresse certains principes de droit.
« Ce n’est pas le conseil communal qui me reproche quoi que ce soit mais c’est un conseiller municipal du nom de Tshimanga qui s’acharne contre moi, je ne sais pour quelle raison. J’avais effectivement reçu une lettre par l’intermédiaire du président du conseil communal dans laquelle il me transmettait une question orale avec débat du conseiller Tshimanga et j’ai écrit accusant réception de la lettre du président. Dans ma lettre, j’ai relevé certains faits juridiques. En droit, il y a ce qu’on appelle le ”parallélisme de la forme” c’est-à-dire que l’autorité qui nomme est l’autorité qui déchoit. J’ai été nommé bourgmestre par ordonnance présidentielle le 18 décembre 2022 alors que notre Conseil communal est issu des élections du 20 décembre 2023 », a-t-il déclaré.
Et de poursuivre : « Il y a des élections des bourgmestres qui se profilent à l’horizon, alors dans cette période de transition où cohabitent les deux (2) institutions, j’ai indiqué au président du conseil qu’en principe le conseil ne pouvait pas inviter le bourgmestre avec une question orale avec débat car lorsque le le bourgmestre interrogé présente ses moyens de défense, à la fin l’auteur de la question prend la parole pour dire s’il est satisfait ou non et s’il n’est pas satisfait il peut transformer sa question en motion par exemple. Un bourgmestre nommé par ordonnance présidentielle ne peut être révoqué par le Conseil communal et pour cela j’ai fait voir au président qu’il faut cohabiter sur la gestion de la commune mais il n’est pas question que le bourgmestre qui n’est pas l’émanation du conseil puisse paraître répondre une question orale avec débat ».
Par ailleurs, le premier citoyen de la commune de Kinshasa a dénoncé le fait que le conseiller André Tshimanga a engagé, dans intervention, le bureau définitif du conseil municipal sans en être membre ni dûment mandaté.
De ce qui précède, Maître Mbalibi souligne que pour sa dignité il se réserve le droit de saisir les autorités judiciaires compétentes pour « imputations dommageables », avant d’inviter la population de la commune de Kinshasa au calme car, précise-t-il, il ne s’agit pas d’un conflit entre le bourgmestre et le conseil mais plutôt d’un acharnement d’un conseiller.
«(…) Les structures officielles telles que l’inspection générale de la territoriale qui vient tous les trois (3) mois contrôler le fonctionnement de la commune n’ont jamais remis de rapport en ce sens », a-t-il conclu.