Kinshasa : Daniel Bumba face au mur – L’Assemblée provinciale prépare un procès politique le 16 octobre
Par Osée Ngolo LaPlume Engagée | ACTU NGOLO| +24383434447
La capitale congolaise retient son souffle. Le Gouverneur Daniel Bumba n’a plus d’échappatoire. Officiellement convoqué par l’Assemblée provinciale de Kinshasa pour une question orale avec débat, il devra affronter la colère des élus le 16 octobre 2025. À l’origine de cette initiative explosive : l’honorable député provincial Aubin Mukanu Isukama, décidé à mettre le numéro un de la ville face à ses responsabilités.

Dans une correspondance datée du 6 octobre et signée par l’honorable Tshinyama Mpemba, président a.i. de l’Assemblée provinciale, le Gouverneur est formellement sommé de se présenter en plénière publique. Ce n’est pas une simple interpellation : c’est une mise en accusation politique, qui pourrait ouvrir la voie à une motion de défiance fatale.
Jamais depuis sa prise de fonctions, Daniel Bumba n’avait été placé dans une telle position de faiblesse. Les accusations sont lourdes : asphyxie volontaire de l’Assemblée provinciale, paralysie institutionnelle, inaction face aux crises urbaines, insécurité galopante, inondations meurtrières, délabrement total des infrastructures et gestion opaque des affaires publiques.
Dans les rues, la population ne cache plus son exaspération. Des voix montent : « Trop, c’est trop ! Bumba doit rendre des comptes ! » s’indignent des Kinois épuisés par la misère, le chaos urbain et la mal-gouvernance.
La séance du 16 octobre est déjà perçue comme un procès public où l’homme fort de l’Hôtel de Ville sera mis à nu devant les élus et l’opinion.
À l’Assemblée, les débats s’annoncent électriques. Plusieurs députés, déterminés à en découdre, évoquent déjà un choc frontal susceptible de précipiter la fin du règne Bumba. Pour certains observateurs, cette interpellation sonne comme l’acte 1 de sa destitution.
Soit Daniel Bumba parvient à sauver sa tête en convainquant les députés, soit il sortira de cette plénière affaibli, isolé et peut-être même condamné politiquement.
Le 16 octobre ne sera pas une simple plénière : ce sera un moment de vérité, un jugement politique.
Kinshasa n’attend qu’une chose : voir si son Gouverneur saura enfin assumer ses responsabilités… ou s’il rejoindra la longue liste des dirigeants balayés par la colère des élus et du peuple.
