Kinshasa : Le Député Aubain Mukanu dénonce un coup de force institutionnel à l’Assemblée Provinciale, Urgence d’un rappel à l’ordre !

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Par Osée Ngolo LaPlume Engagée | ACTU NGOLO | +243834344477

Alors que le Chef de l’État, Son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, à travers son Conseiller Spécial en matière de Sécurité, M. Eberande Kolongele, avait solennellement appelé à la paix et à la stabilité institutionnelle au sein de l’Assemblée Provinciale de Kinshasa (APK), un acte de défiance vient d’être posé en violation flagrante du Règlement Intérieur.

Le Rapporteur adjoint de l’APK, sans qualité légale, vient de convoquer une plénière pour le jeudi 16 octobre 2025, alignant à nouveau les pétitions contre les membres du Bureau, en totale contradiction avec les orientations issues des concertations présidentielles.
Pire encore, la question orale avec débat adressée au Gouverneur Daniel Bumba par le député Aubain Mukanu Mungamba, et transmise officiellement au Bureau le 6 octobre, a été écartée de l’ordre du jour, soulevant un grave soupçon de manœuvre délibérée pour soustraire le Gouverneur de sa responsabilité politique devant la représentation provinciale.

Le Règlement Intérieur de l’APK est pourtant clair : « Lorsque tous les membres du Bureau sont individuellement mis en cause, la plénière est présidée par le Doyen d’âge, assisté des deux plus jeunes députés. » (Article 38, alinéa 8)

Autrement dit, le Rapporteur adjoint n’a aucune compétence pour convoquer la plénière, encore moins pour statuer sur les pétitions.
De plus, le Bureau étant réduit numériquement, il ne remplit plus la majorité requise pour délibérer valablement.
La convocation du 16 octobre s’apparente donc à une violation caractérisée du droit parlementaire et à un coup de force institutionnel, orchestré en dehors de tout cadre légal.

Ce genre de pratiques, devenues récurrentes, traduisent une inquiétante dérive institutionnelle où la loi n’est plus la boussole, mais l’otage des calculs politiques.
Comment expliquer qu’une Assemblée censée incarner la légalité devienne le théâtre de violations répétées de son propre règlement ?
C’est un mépris flagrant de l’État de droit, une gifle à la gouvernance institutionnelle et un signal dangereux pour la démocratie congolaise.

Le député Aubain Mukanu, dans sa sortie, appelle à la vigilance du Chef de l’État et à l’intervention urgente du Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, S.E. Jacquemin Shabani, afin de ramener l’ordre et la légalité au sein de l’Assemblée Provinciale.
Laisser prospérer un tel désordre reviendrait à institutionnaliser l’anarchie dans la première Assemblée Provinciale du pays.

La question orale initiée par l’honorable Aubain Mukanu contre le Gouverneur Daniel Bumba portait sur des préoccupations majeures liées à la gestion de la ville.
Elle devait être examinée ce même jeudi 16 octobre, mais étrangement écartée par le Bureau contesté.
Si cette plénière se tient en dehors du droit, non seulement elle perdra toute valeur légale, mais elle exposera aussi ses initiateurs à des sanctions disciplinaires et politiques.

Le Règlement Intérieur, en son article 190, ne laisse aucun vide : « Le refus du Gouverneur de se présenter devant la représentation provinciale expose son gouvernement à une motion de censure. »

L’heure n’est plus à la ruse, mais à la restauration de l’ordre institutionnel.
Le Chef de l’État, garant du bon fonctionnement des institutions, ne peut rester indifférent face à une flagrante manipulation du droit au sein d’une Assemblée qui devrait être un modèle de rigueur et de discipline politique.
Le peuple kinois observe, la République aussi.
Il est temps que la loi reprenne ses droits et que les acteurs politiques répondent de leurs actes.

Kinshasa doit être un exemple, pas un laboratoire de désordre.
L’histoire retiendra ceux qui auront choisi la voie de la légalité, et dénoncera ceux qui, par intérêt ou manœuvre, auront tenté de piétiner les fondements de notre démocratie.

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