Par Alfredo ntoto
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Hermith Mumbenga Pika, coordonnateur du Caucus des Jeunes Leaders pour le Développement a dénoncé, lundi 27 mars, la recrudescence de l’insécurité due au conflit interethnique qui oppose depuis plusieurs mois les Teke et les Yaka dans l’espace Grand Bandundu en général et en territoire de Bagata, dans la province du Kwilu en particulier. À l’en croire, il ne se passe plus une nuit, sans que l’on enregistre des cas de massacre de populations dans ce coin du territoire national.
L’agacement de ce leader d’opinion qui a toujours milité pour les intérêts de la population de Bagata, est intervenu après le carnage la nuit du 22 au 23 mars, dans cette localité de la province du Kwilu. Il a exprimé son ras-le-bol au cours d’une interview accordée à ACTUNGOLO.COM.
« (…) Je suis choqué par le silence radio qui caractérise les autorités compétentes face à ces atrocités. Plusieurs personnes dont le Chef du groupement Kisia ont été tuées par des assaillants non autrement identifiés, la nuit du 22 au 23 mars », a-t-il déclaré.
Et de poursuivre : « Il ya quelques jours une embarcation a été attaquée sur le fleuve Congo, dans le secteur de wamba. Des maisons incendiées, des chefs coutumiers égorgés et des villages se vident de plus en plus de leurs habitants « .
Il a, par ailleurs, sollicité l’implication du Gouvernement Central pour la restauration de la paix et la sécurité dans ces territoires, surtout avec l’avènement des nouveaux dirigeants de la territoriale et de la défense nationale qui selon lui, doivent s’impliquer pour renforcer la présence des éléments de Forces Armées de la république (FARDC) à Bagata et ses environs.
Il convient de rappeler que les atrocités entre les communautés Teke et Yaka débutées à Kwamouth en juin 2022 ont fait plus de 200 morts jusqu’à octobre dernier dans cette partie de la province du Maï-Ndombe. Le territoire de Bagata voisin affecté en septembre dernier a enregistré plus de 50 morts. Les déplacés de ces deux entités ont été accueillis au Kwilu (plus de 30 000), au Kwango (plus de 18 000), à Bolobo (plus de 5000), sans oublier à Brazzaville, à Kinshasa, à Masimanimba, à Kikwit, etc.