Par Osée Ngolo LeCadet des Journalistes, depuis Kisangani
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Le mal a atteint son paroxisme dans la province de la Tshopo, au Nord-Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Kisangani, son chef-lieu se meurt sous l’oeil regardant de l’autorité urbaine. Des analystes estiment que la province n’est donc pas gouvernée. Elle est abandonnée à son triste sort.
Sans aucun projet en cours d’exécution ou déjà exécuté, cette province se meurt de sa plus belle mort. Une réalité triste. Les quelques projets prévus pour sortir ce coin du pays de son carcan n’ont été qu’illusion. La ville de kisangani n’est pas desservie en électricité depuis 2019. Les sons des groupes électrogènes retentissent partout. Le banditisme urbain bat son plein. Pire encore, la Regideso incapable de desservir la population de kisangani en eau potable.
Pour leur part, les sociétés de télécommunication rançonnent cette pauvre population en offrant des services de faible qualité à prix élevés sans être rappelés à l’ordre par l’autorité publique.
98% des jeunes sont dans le chômage et les jeunes filles se livrent à la prostitution. Aucune industrie qui offre des opportunités à la jeunesse boyomaise. Pas des routes asphaltées, des poubelles publiques inexistantes, voire la rareté remarquée des collecteurs pour évacuer les eaux. Un tableau cruel et poignant. L’image qu’offre présentement Kisangani est celle d’une ville des antiquités.
Pourtant, Kisangani est la cinquième aire urbaine la plus peuplée du pays avec une population estimée en 2021 à 1 356 640 habitants. Son importance n’est plus de ce fait à démontrer pour le développement du pays. Il y a lieu de s’interroger sur la vision de l’autorité urbaine et le rôle de l’Assemblée Provinciale de la Tshopo, mais surtout sur l’existence de la presse dans cette province. Pourquoi ce silence Radio des confrères journalistes exerçant dans ce coin de la République comme si tout allait normalement ?
La grande question ici est de savoir qui pour sauver la province de la Tshopo en général et la ville de kisangani en particulier. Il y a urgence de placer l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. D’aucuns s’interrogent également sur ce que font les élus nationaux de la Tshopo pour l’intérêt de cette province du Nord-Est de la RDC.